Sa Majesté le Roi appointe le maître de cérémonie et quatre demoiselles pour exécuter la cérémonie en son nom. La cérémonie est une combinaison de bouddhisme et
d'hindouisme. La partie bouddhiste, qui a lieu au temple du Bouddha d'émeraude, correspond à la bénédiction des graines à semer dans les champs cérémoniels de Sanam Luang.
Sous la supervision de prêtres brahmanes, le maître de cérémonie avec l'assistance des quatre demoiselles célestes laboure et sème les graines bénites à Sanam Luang.
Après la cérémonie les prêtres brahmanes annoncent les prévisions concernant les précipitations et la production agricole de l'année. Les prévisions reposent sur la longueur du vêtement
que le maître de cérémonie choisit de revêtir quand il arrive sur le site, ainsi que sur les aliments que les taureaux royaux choisissent de manger à la fin de la cérémonie. Quand la cérémonie
est terminée, les spectateurs ramassent les graines semées par le maître de cérémonie car elles sont considérées propices.
On croit que la déesse du riz existe pour protéger le riz.
Pour que chaque étape de la culture du riz se passe bien, des offrandes doivent lui être faites. Dans les régions agricoles, les
fermiers organisent des rites aux offrandes trois fois, quand le riz commence à pousser, au début des récoltes, et avant le battage.
Durant la saison des récoltes, les fermiers s'unissent dans chaque village pour s'entraider à récolter le riz. Les plants de riz mûrs sont coupés à la faucille.
Les récoltes sont une activité communale distrayante que les jeunes apprécient particulièrement car c'est un bon moyen de faire connaissance. A la fin de la journée
ils chantent phleng kiao khao «les chants des récoltes du riz» et dansent ten kam ram khiao «la danse de la faucille» qui fait référence à la manière de faucher en tenant
la faucille dans une main et le riz dans l'autre.
Pour les Thaïs la croyance en la déesse du riz conduit au respect envers le riz en général. Il est courant de voir des Thaïlandais présenter leur respect à la déesse
du riz à la fin d'un repas. On explique aux enfants combien il est difficile pour les fermiers de cultiver le riz pour nourrir tout le pays, ils doivent donc finir chaque grain de
riz dans leur assiette. Certaines personnes croient que marcher sur ou par-dessus un grain de riz porte malheur.